fbpx

Ou comment une “mauvaise décision fluide” peut coûter plus qu’une bonne décision inconfortable.

Dans la vie d’un dirigeant, décider est une fonction quotidienne.
Ce qui distingue les leaders les plus lucides n’est pas leur capacité à trancher plus vite que les autres.

Mais à distinguer les décisions urgentes des décisions profondes.
Celles qu’on prend avec le bon niveau d’intention, de conscience, de timing. Et celles qu’on prend pour cocher, avancer, débloquer — mais sans être vraiment aligné.

Car une décision mal alignée, même bien exécutée, coûte cher. Pas toujours en chiffres immédiats. Mais en cohérence, en énergie, en qualité d’exécution, et parfois… en confiance collective.

Le coût d’une décision mal alignée n’est pas toujours visible… mais il est réel.

Une étude de McKinsey (2022) a révélé que :

  • 58 % des dirigeants reconnaissent avoir pris une décision stratégique “contre leur intuition” dans les 12 derniers mois.
  • Et 39 % d’entre eux disent avoir “payé le prix” dans les mois qui ont suivi : perte de motivation, tensions d’équipe, revirements coûteux.

Pourquoi ? Parce que l’impact d’une décision mal centrée n’est jamais purement rationnel.

Elle crée un flou. Elle désoriente. Et ce flou se propage dans l’organisation.

3 zones de fragilité créées par une décision mal alignée

1. La dilution de la vision

Chaque décision prise sans ancrage vient fragiliser la ligne directrice du projet.
Elle ajoute une couche, un canal, une priorité… mais sans cohérence avec la trajectoire profonde.

Résultat : le cap devient flou, et les collaborateurs suivent sans conviction.

Ex : lancer un nouveau service parce que “le marché l’attend”, sans vérifier s’il correspond à votre ADN. Il fonctionne, mais vous sentez que vous vous éloignez. Vos équipes aussi.

2. La fatigue décisionnelle accumulée

Chaque décision “forcée” ou prise à contre-coeur consomme plus d’énergie mentale, même si elle semble anodine.
Elle laisse une trace : doute, justification, micro-réajustements. Et à force, c’est tout l’espace de discernement qui se sature.

Ex : dire oui à une collaboration par loyauté, puis devoir la cadrer, la surveiller, l’amortir, au lieu d’avancer sereinement.

3. La perte de crédibilité interne

Quand les décisions changent trop souvent, ou semblent être prises “sous influence” plutôt qu’en conscience, les équipes perçoivent un décalage. Même si rien n’est dit, la confiance s’érode subtilement.

Ex : revenir deux fois sur une décision RH prise trop vite, et perdre l’adhésion d’un manager clé, sans même s’en rendre compte.

💸 Un coût mesurable… dans les marges

Certaines études (BCG, PwC, Gallup) ont tenté de quantifier les effets indirects des mauvaises décisions stratégiques :


Impact

Coût estimé (en PME/ETI)
Taux de turnover mal anticipé6 à 9 mois de salaire par départ “évitable”
Lancement de projet avorté15 à 30 % du budget annuel de développement
Perte d’engagement collectif-25 % de productivité sur les 3 à 6 mois
Correction de trajectoire2x plus de temps et de ressources que prévu

💡 Et ce sont des coûts silencieux : ils ne s’affichent pas dans le compte de résultat immédiatement, mais ils sapent la croissance durable.

Comment éviter les décisions mal alignées ?

Pas besoin d’arrêter de décider.
Mais de remettre plus de clarté et d’intention dans l’acte de décision.

Voici quelques repères utilisés chez Bazik pour aider les dirigeants à se réaligner avant d’arbitrer :

  1. Est-ce que cette décision me rapproche de ce que je veux vraiment construire ?
  2. Est-ce que je la prends dans un espace de clarté… ou pour éteindre une tension ?
  3. Quels signaux corporels ou émotionnels m’envoient une alerte ? (résistance, agitation, lourdeur)
  4. Si je devais encore en assumer les conséquences dans 6 mois, est-ce que je le pourrais sereinement ?

Ce ne sont pas des freins.Ce sont des filtres de lucidité.

✅ En résumé : décider juste, c’est décider durable

Le problème n’est pas de se tromper. C’est de s’accoutumer au brouillage.
De continuer à prendre des décisions “proprement mal alignées” sans se rendre compte de la fatigue qu’elles génèrent.

Diriger, c’est trancher, oui. Mais trancher à partir d’un centre clair, pas d’un brouillard stratégique.Et parfois, il suffit de 2 minutes de recul bien placé pour éviter 6 mois d’ajustement.

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy