Ah l’échec, un sujet que l’on n’aime pas beaucoup aborder. Un sujet qui peut même être tabou ou faire peur. Pourtant, l’échec fait partie de la vie de tout à chacun. Nous sommes toutes concernées. Tout le monde vit des échecs personnels et professionnels, plus ou moins importants.
Et diaboliser l’échec n’aide en rien à le surmonter, et à avancer.
Alors comment gérer l’échec ?
Je partage avec toi ma vision et ma propre expérience pour te donner les clés pour dépasser ta peur de l’échec.
Quelle est ta propre notion de l’échec ?
Avant toute chose, je t’invite à t’interroger sur ta propre notion de l’échec.
Finalement, l’échec est quelque chose de très subjectif. On ne place pas tous le curseur au même endroit. Ce que moi je considère comme une véritable catastrophe pourra être un petit aléas pour mon voisin et inversement.
Donc pour commencer, je te propose de réfléchir sur ce qui fait que tu qualifies quelque chose d’échec. A partir de quel moment, tu te dis là j’ai raté ?
Ma vision de l’échec
De mon côté, je pense que derrière cette notion d’échec, il y a beaucoup de projections et d’histoires que l’on se raconte à nous-mêmes. Tu sais les phrases du genre :
- Je vais décevoir mon conjoint.
- C’est la honte.
- Ma famille ne voudra plus me parler.
Ces idées nous assaillissent alors qu’elles sortent de nulle part. Enfin si, elles proviennent de croyances bien profondément ancrées qui nous font croire que l’échec c’est très mal.
Il faut dire aussi qu’en France, la culture de l’échec n’est pas très développée contrairement aux Etats-Unis. Nous y voyons une fin en soi, là où les Américains voient en l’échec un tremplin.
Du coup, on n’ose pas se lancer, paralysées par la peur de l’échec.
Pourtant beaucoup d’entrepreneurs ont connu un énorme échec avant de connaître le succès. Par exemple ce fut le cas d’Henry Ford dont j’aime énormément une citation qui dit que :
Echouer c’est la possibilité de recommencer de manière plus intelligente.
Henri Ford
Selon moi, c’est exactement comme cela que l’on apprend !
Je peux également te citer Walt Disney et Thomas Edison en exemple.
Mon expérience de l’échec
Si je peux te parler de l’échec aujourd’hui, c’est parce que je l’ai connu aussi. J’en ai fait moi-même l’expérience à plusieurs reprises, notamment dans ma vie professionnelle.
Tout d’abord, j’ai créé un première entreprise dans l’évènementiel. Mais j’ai un peu tout fait à l’envers et j’ai surtout sous estimé les charges financières. J’ai créé une SAS, une structure bien trop lourde pour mon activité et mon business plan était plus que bancal. En gros, on projet n’était pas vraiment viable. Même s’il n’a pas marché, je ne le considère pas comme un véritable échec puisque j’ai appris énormément de chose et que clairement, j’étais responsable.
Ensuite, j’ai crée un nouveau projet en autoentreprise cette fois. Ce n’était pas la catastrophe, ça marchait même plutôt bien dans l’ensemble, mais ce n’était pas le full succès non plu. Je ne gérai pas très bien ma trésorerie et surtout je n’investissais pas que ce soit sur moi ou dans des outils. Finalement, j’ai clôturé cette activité parce qu’elle ne faisait plus vraiment sens pour moi. Mon sentiment à l’égard de cette expérience est donc plutôt neutre.
On en arrive à l’expérience que je considère vraiment comme un échec : la création d’une marque de prêt-à-porter pour les hommes grands avec mon mari. Après 9 mois de travail acharné et d’investissement, on a du se résoudre à tout arrêter parce que financièrement c’était devenu invivable. On a eu beaucoup de mal à s’en sortir que ce soit moralement ou financièrement. C’est la première fois de ma vie où je me suis sentie coulée et où je n’avais plus la force de rebondir.
J’ai beaucoup lutté pour ne pas sombrer, parce que j’avais l’impression de totalement baisser les bras. Mais je n’y arrivais plus, alors j’ai accepté de vivre tout cela. Et puis petit à petit, sans le provoquer, j’ai commencé à tirer des conclusions de tout ce qui venait de se passer et à avoir de nouvelles idées. Mon cerveau s’est remis en marche au fur et à mesure.
Finalement, même si on ne veut pas vivre cette période, elle est primordiale. Il faut accepter de se poser et de prendre du recul. Ralentir est une étape nécessaire.
Maintenant, je sais que j’ai appris beaucoup de choses de cet échec. Je considère même que l’argent perdu dans cette affaire était en fait un investissement pour une sorte de formation grandeur nature sur le terrain. J’ai ainsi pu acquérir des compétences qui me permettent aujourd’hui de pouvoir accompagner des entrepreneurs avec ma formation pour créer son entreprise étape par étape justement parce que je les comprend.
Enfin, sache que le cerveau humain a besoin de se confronter à la réalité et donc aux échecs pour apprendre et évoluer.
3 clés pour gérer l’échec et en tirer profit
Tu peux gérer un échec et en tirer profit grâce à ses 3 clés :
- ne pas rester dans le déni et prendre ses responsabilités. Accepter que l’on s’est planté ;
- bien faire la distinction entre l’échec et toi. Ce n’est pas parce que ton projet a échoué que tu es nulle et bonne à rien. Je sais que ce n’est pas toujours facile, mais c’est pourtant vrai ;
- prendre du temps pour faire le point et accepter la situation. Accueillir ce qui est en train de se passer.
J’espère que tu te sens un peu plus légère face à l’échec. N’oublie pas que tu as le droit de mal le vivre, mais qu’il y a toujours un moyen d’un tirer du positif.
Rétroliens/Pings